Rester à PUNO ne nous a pas fait envie. Cette ville, il est vrai, reste un passage obligé pour visiter les îles flottantes et passer en BOLIVIE. Elle est située en amphithéâtre sur la rive gauche du lac à 3.800 mètres d’altitude, au pied d’un cirque de montagnes pelées.
Nous, il nous tarde d’aller voir le fameux lac TITICACA.
Nous regagnons le port de PUNO pour aller chez Felix qui vit sur L’ISLA UROS SUYA SUYAWI, île flottante faite en totora, des roseaux légers qui poussent en abondance dans les bas-fonds du lac.
Il nous attend avec sa barque dans un petit port kalapajra (pas toujours connu des taxis, le nôtre nous a amenés au grand port) !
Nous empruntons un chenal pour rejoindre le lac.
La vie sur le lac :
Nous y sommes, j’en avais rêvé ! Là, je me souviens d’un soir où je lisais aux enfants l’histoire du soir sur une petite fille qui vivait sur le lac ! Je me disais que marcher sur la totora cela devait être une expérience amusante.
Felix est né sur le lac et il est heureux de partager avec nous son histoire. Nous arrivons chez lui et il nous explique l’histoire du lac qui s’étend à perte de vue. C’est normal, il s’étale sur environ 8.400 km2 et plonge au plus profond jusqu’à 280 mètres…il est si grand que nous avons l’impression de regarder une mer et ce d’autant que l’on entend le bruit des mouettes et que nous sommes bercés par le ressac !
Lac TITICACA signifie « puma gris », animal sacré pour les Uros et les Incas. Savez-vous que l’on regarde le lac du ciel, il a la forme d’un puma ?
Les îles sont appelés Uros en référence au peuple qui y vivait jusqu’à la moitié du XIXème siècle. Ils avaient choisi de vivre sur le lac afin de se protéger de l’agressivité des Colla et des Incas.
Originairement, ils habitaient plutôt côté bolivien, près de Tiwanaku. Cependant, la baisse du niveau de l’eau à la suite de plusieurs épisodes de sécheresse, a entraîné le déplacement des bancs de poissons dont ils se nourrissaient, les obligeant à migrer à l’ouest.
Nous mangeons et profitons de la journée au soleil à ne rien faire ! Guillaume va même se baigner dans le lac (mais, il va mettre un peu de temps à se réchauffer). Cela fait du bien !
En fin de journée, Felix nous propose une promenade en bateau pour nous montrer l’école, les balsas (bateau traditionnel fait avec une tête de puma), les îles qui sont habitées et celles faites uniquement pour accueillir les touristes.
Et oui, activité touristique et manne financière obligent, les fausses îles se construisent rapidement. En 2013, il y avait 35 îles contre 85 aujourd’hui.
En réalité, seules 30 familles résident sur les îles. Du coup, quand nous faisons la visite en fin de journée, nombreuses sont les îles inoccupées.
Sur l’île de Féliz, il y a plusieurs maisons car chaque « petite maison » correspond à une pièce. Mais les habitants vivent souvent dehors. La vie se fait en commun. La famille se réunit au centre de l’île où se trouve la pierre qui sert de foyer.
Avant le dîner, Felix nous propose de regarder un documentaire très instructif sur sa vie. Nous mangeons et allons au lit car il fait très froid. Heureusement, Félix nous donne des bouillotes, cela fait du bien. Nous regardons en famille un dessin animé blottis les uns contre les autres.
Trop beau