J24 – BONJOUR AMANDA ! BONJOUR LA VALLEE DES MERVEILLES !

Amanda porte son chapeau Collagua typique fait de paille et recouvert de plâtre et de bandes de tissus colorées.

Aujourd’hui, nous partons pour aller visiter le CANYON DE COLCA et dormir chez Amanda, une agricultrice qui reçoit des touristes pour s’assurer des revenus complémentaires.

Mario Vargas Llosa a donné au Canyon le nom de « vallée des merveilles ».

Le canyon est ciselé par l’érosion au cœur des montagnes, le COLCA s’étire sur une centaine de kilomètres. Sa vallée est considérée comme le deuxième canyon le plus profond au monde (3.400 mètres). Deux fois plus profond que le Grand Canyon du COLORADO, nous ne l’avons pas trouvé impressionnant. Il ressemble plus à une vallée encaissée et ce d’autant que des milliers d’« andene » (terrasses agricoles), bâtis par les indiens colluhas (civilisation antérieure aux incas) sont visibles sur les flancs de la montagne. Ces terrasses sont alimentées par des canalisations destinées à capter l’eau de fonte des neiges éternelles.

Nous prenons notre petit déjeuner tôt pour être au terminal de bus d’AREQUIPA à 8 heures pour parcourir 180 kilomètres. Nous attendons… Le bus qui est censé mettre 2 heure 30 / 3 heures met, en réalité,… 5 heures à rejoindre CHIVAY, un village du canyon. Nous en profitons pour nous reposer et admirer le paysage, et notamment le volcan Sabancaya !

Un taxi vient nous chercher au terminal de bus et nous allons chez Amanda à COPORAQUE, un village traditionnel au début de la vallée.

Tous ces villages ont été construits par les conquérants espagnols afin qu’ils puissent contrôler les indiens, les convertir plus facilement au catholicisme, les contraindre à payer des impôts et à bénéficier de main d’œuvre pour le travail dans les mines.

Nous sommes bien accueillis et l’intérieur de notre chambre ressemble à un petit chalet de montagne. 

Amaya & Jean dorment sur la mezzanine. 

Nous déjeunons en compagnie d’une famille de réunionnais en vacances au PEROU, une bonne soupe de quinoa et un plat traditionnel (poulet, riz, pommes de terre et légumes). 

Nous faisons tous ensemble un tour dans le village. Amanda nous montre son église coloniale à deux tours, la plus ancienne de la vallée. Elle a, malheureusement, souffert du dernier tremblement de terre. Amanda nous explique que les familles s’occupent à tour de rôle de l’entretien des Saints, ce qui explique le fait que l’intérieur de l’église soit fleuri et que de nombreuses offrandes soient posée devant les autels. 

Nous visitons également le « petit musée » dans lequel est exposé une momie inca offerte en sacrifice, ce qui est courant dans la région. En effet, les momies retrouvées dans le cayon sont le résultat d’un processus naturel de préservation dû au froid sévissant en hautes altitudes et à la sécheresse observée à l’intérieur des tombes funéraires. Avant l’enterrement, les morts étaient maintenus assis, entourés de textiles décorés et positionnés à l’intérieur de « paquets » ou de paniers de fibres végétales tressées (je ne mets pas la photo, elle fait peur…).

Pour la petite histoire, vivaient dans le canyon deux groupes d’ethnie, les « collaguas », qui occupaient les parties hautes du canyon et les « cabanas », les parties basses de la vallée du Colca. Les premiers parlaient l’Aimara et élevaient les camélidés. Les seconds parlaient le quechua et étaient agriculteurs. 

Aujourd’hui, les descendants de ces deux groupes portent des chapeaux distincts !

Dans le passé, ils se dissociaient, ethniquement par des déformations crâniennes différentes, selon la forme de leur montagne tutélaires protectrices – leurs « Apus ».

Amanda nous amène faire un tour dans le village et voir un mirador. Nous traversons des champs qui sont en train d’être irrigués. Amanda nous explique que les agriculteurs doivent faire appel au régisseur de l’eau, lequel vient ouvrir les vannes des canalisations d’eau du « secteur ». Les paysans doivent donc être présents ce jour-là pour pouvoir travailler la terre. 

Amanda nous précise également que pour labourer ses champs, elle peut louer un taureau pour 70 sol par jour, ce qui est une somme conséquente étant précisé que le revenu minimum d’un péruvien est d’environ 900 sols.

Nous rentrons avant la nuit pour le diner. 

5 Comments

  1. L’histoire d’Amanda est très touchante et tout le post très intéressant. Merci Marjo!
    Et la soupe de quinoa… il y a avait quoi dedans à part le quinoa? J’aimerais avoir la recette car le quinoa, j’adore!
    Gros bisous les amis 🥰

    1. Dans la soupe, ils mettent également des légumes: carottes, pommes de terre, etc. j’ai voulu cuisiner à plusieurs reprises avec eux mais je me suis rendue compte que cela les gênait. Je n’ai pas pu avoir la recette, dommage
      bisous

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